J'ai passé une heure et demi avec une Déesse toute rayonnante. Ça a l'air d'aller, et tout le monde sourie. C'est la fin de l'angoisse et des larmes. Et c'est un poids qu'il s'envole. J'ai été vraiment heureuse de la voir enfin, mais j'espère la voir bientôt hors de cet hôpital intimidant. J'ai passé un peu de temps dans Grenoble aussi et ça a été bizarre. J'aime cette ville et je la fuit encore plus l'an prochain, j'aime pas ça. J'ai peur de ne plus jamais y être chez moi, c'est étrange. Je voudrais ne l'avoir jamais quittée et pourtant je me croyais indépendante et je pensais avoir soif d'aventures. Enfin voila, je suis dans une période de transit et je me sens un peu perdue. Je ne sais pas ce que j'espère pour l'an prochain. Juste une année meilleure que celle-ci peut être j'ignore pourquoi mais parfois j'ai l'impression que ça n'ira pas en s'arrangeant, comme si passer à l'âge adulte c'était se prendre des vérités dans la gueule jusqu'à être à sec de larmes. Et j'ai bien peur que ça prenne du temps.
Et sinon je rentre d'Italie là, c'était sympa. Depuis le temps que je rêvais de ce Musée des Offices. J'ai adoré Burano aussi, toutes ces couleurs...

http://contingence.cowblog.fr/images/icanonlydissapointyoubylostoneselfd3cu7a6.jpg

Tu sais que [Déesse] est à l'hopital ? Elle a une méningite.
 
Voila j'ai écrit ça et ça déborde, les larmes. Il faut croire que jusqu'à cette année, je me pensais au pays des bizounours, je crois que depuis septembre j'ai pu complètement déchanter. Il arrive des choses horribles dans mon entourage. Vous y croyez vous, Déesse dans le coma. Dimanche, un garçon de village s'est fait tabasser à mort à deux pas de chez mes parents. Aujourd'hui papa a fait piquer notre Plume, notre chienne de 12 ans. On avait grandi avec elle. J'ai parcouru un album de photo d'elle, là. C'était prématuré je crois.
Bon voila. Je peux pas m'étendre sur ces sujets là. 
Déesse est omniprésente. J'ai peur. Si j'avais à faire un voeux-là. Ses boucles blondes qui flottent autour de son sourire radieux.
 
http://contingence.cowblog.fr/images/noisefromoutsideibyairderiend3dyshu.jpg
                    2 jours comme avant. Des fous rire avec ma R., X. et A. On a profité du soleil, plus que de raison d'ailleurs, je suis complètement cramée. La petite balade avec la super vue, vers chez moi. Parler de tout et rien. Les chevaux. Rentrer dans la voiture qui pue l'essence. Je n'ai pas grand chose à dire de cet après-midi banal, mais génial. La chaleur, la beauté de leur sourire. Puis la soirée qui a suivi chez X. faire des test. Je serai un mélange de Vanessa Paradis et de Amy Whinehouse, faut avouer que c'est incongru. A. a très mal pris le fait d'être Harry Potter et presque  toutes ses réponses. Les tests de culture gé. Le film. Dormir très mal, trop serré. Les crêpes le lendemain matin. Dormir à moitié dans le train.

                     Ça m'a rassurée sur A. et moi, en fait. Et  j'ai compris pourquoi je me sens agressive sans raison avec lui et que ça me gêne. C'est surtout parce que la plupart du temps, j'ai tendance à peser mes mots pour pas blesser inutilement les gens. Lui, ça n'est pas du tout dans son caractère. Il dit ce qu'il pense et il se moque s'il en a envie, sans se demander si la personne en face pourra parer le coup plutôt que de se sentir humiliée. Et je viens de saisir qu'à un moment de notre relation, je crois que c'était à la fin de l'année dernière, pour une raison ou pour une autre, j'ai inconsciemment décidée que plutôt que subir ses remarques, j'allais prendre le bon côté, s'il le fait je peux le faire et je crois que depuis je lui dit ce que je pense quand le pense, sans filtre. Je crois que je vais en parler avec lui. Juste pour qu'on parle de nous.

                       Et voila. Sinon, si vous voulez savoir, j'ai déçue NZ définitivement je crois. Je croise son regard souvent ou je sens son regard sur moi. Mais il est tellement comme je veux. Si je lui souris, si on se sourie je vais m'attacher, et en quittant Annecy, je vais le regretter. C'est stupide mais c'est vrai.

                       Hier était une très bonne journée aussi. J'ai déjeuné avec Ai chose qui n'était pas arrivé depuis novembre et je suis allée à la plage avec C. et c'était sympa. Croiser R' sur le chemin du retour et discuter un peu. Et aujourd'hui, j'ai eu un cours de danse, il y avait quelque personne de mon td et 5 personnes en plus. Je crois que je n'y a rien à en espérer mais j'ai aimé croiser le regard de S. si souvent, il ne m'était pas particulièrement sympathique avant, mais là c'était étrangement agréable (le mot ne me plait pas mais je n'en voit pas d'autre). C'était un cour vraiment intéressant même si mon dos me fait vraiment souffrir. J'ai travaillé avec G. le garçon étrange mais je n'ai pas eu peur, peut être parce que la danse après tout, je connais. D'ailleurs, j'ai senti revenir en moi ce besoin de danser. Et j'ai aimé les exercices intéressant et ça m'a fait plaisir qu'elle me dise que je m'en sortais très bien. Des restes sans doute. Même si je n'avais pas vraiment dansé depuis ce duo avec J. qui paraît-il était beau. Voila je passe une fin d'année douce. Sans trop me prendre la tête.
Ça faisait plusieurs mois que je n'avais pas trouvé l'inspiration pour un habillage, mais je suis plutôt fière du nouveau qui s'appelle 'April'.
http://contingence.cowblog.fr/images/outinthegardenbythenightshediedd2zqk72.jpg

C'était deux jours tellement géniaux. Retrouver Co au soleil de vendredi. Tout à changer à Grenoble en si peu de temps. Rn traverse une mauvaise passe, je crois. Mais je ne lui ai pas spécialement parlé quand on les a retrouvé au parc le soir. J'ai surtout passé la soirée à discuter avec Co, parce que c'était bon de la retrouver, mais qu'elle a pas mal de problèmes. An était drole aussi. Rentrer dormir chez Co. Discuter encore quelques heures. Mal dormir. Mais le café au soleil le matin. Je n'avais pas vu Co depuis l'état lamentable dans lequel elle m'avait laissé au bus au début des vacances de février, la retrouver c'était magique et d'abord parce que j'ai vraiment récupéré, je vois les choses en positif maintenant, remplir mes dossiers m'a vraiment remotivée. Alors en la revoyant, j'ai pu noter le contraste et j'ai pu voir que quand on va un peu mieux toutes les deux, on passe de super moments. Le samedi ensoleillé. Puis l'anniversaire de notre El. Tout le monde joliment déguisé. Et voir vraiment tout le monde. M. qui manque tout de même. A., se prouver que même aussi étrangers qu'on deviens l'un pour l'autre, ensemble on est quand même un peu comme avant. Les fous rires avec ma R., parce que la blonde et son copain sont une comédie américaine à eux seuls. Les clopes avec X., danser avec Déesse, le Roi qui revisite la caverne de lascaux à la craie. Rire toute la nuit, passer un moment comme on en passe plus assez cette année. Mais comme dit X. c'est vraiment bon de voir qu'on est toujours un semblant de groupe de potes. Ce week end fatiguant m'a rajeunie, il était magique.

C'est bon le soleil fort comme ça. Et de sentir la fin de l'année à Annecy. Et de toute façon, je ne veux rien laisser à Annecy, je vais laisser Grillote c'est sur, et c'est dommage, elle est géniale. Mais j'arrête de créer des choses que je vais regretter en partant, c'est déjà dur d'avoir un point d'attache aussi doux que Grenoble. Et je vais partir loin l'an prochain.

http://contingence.cowblog.fr/images/themoonunderwaterbyLadyFreeSoul.jpg

Ou est-ce que ça mène tout ça ? Que va-t-il advenir de nous ? Telles étaient nos jeunes questions et jeunes réponses nous furent révélées.
Cela nous mène à nous. Nous devenons
nous-même.

Patti Smith, Just kids.
C'est ma lecture du moment. C'est mon évasion, avec une cigarette c'est le pied. Mais ma vie me parait tellement lisse quand je lis ça. Le seul risque que je courrais jusque là, c'était rater mon année. Maintenant c'est fait. Trop de laisser aller peut être. Mes crises d'angoisses et les regards hautains ou compatissants des quelques personnes qui le savent me punissent suffisamment. Mes parents ne le savent même pas, mais il ne veulent pas le savoir. Mais moi je me prend à rêver d'école de la vie. Deux Tshirts dans un sac-à-dos et partir. Quitte à avoir mal au pied. Je voudrais en baver, prendre le risque de me perdre pour me retrouver complétement. Connaître pire et en finir avec les crises de larmes, la faiblesse chronique. Le regard vide. Je m'écouterais, j'irais chez G. en stop, j'y resterais le temps qu'il nous faudrait pour pouvoir se quitter avec le sourire.
 
Toucher le fond pour remonter. Mais il est où le fond ? Je fais plus d'études à proprement parler, je vis seule dans une ville que je déteste. J'ai plus de relations suivies, je les fous en l'air pour pas avoir à les mériter. J'ai cette sale envie de café et de cigarettes.
J'ai bien essayé de sourire et de me cacher. J'ai quand même trop de sales pensées. Mais je n'attend pas quelqu'un pour m'écouter, je voudrais quelqu'un qui me fasse rire comme une gamine.

Vendredi, j'ai été à un concert à Gre. Calavera. C'est un rappeur que j'écoute depuis que j'ai 14 ans. Et il venait là avec son groupe pour soutenir les incarcérés anars, W. que je connais ça fait bizarre. Les croiser c'était bizarre. Mais ces trois heures-là ont été les meilleures de ma semaine. Ma veste sent toujours le mélange de fumée et de rhum. Mais c'était bon de m'oublier et de me défouler.
Après samedi, c'était un peu décevant mais de toute façon, je n'avais pas la force de feindre la bonne humeur. P. a dit que "J'avais la culture qu'il faut", on m'a félicité pour mes photos d'Avignon et ça m'a fait chaud au coeur. L'anniversaire de Ch avec qui je rigole bien. A. & L. gentils. La despé qui fait sentir le manque de ma R. C'est tout.

http://contingence.cowblog.fr/images/73c33f1886fd4d3cac19b34b15710fc1d2zddxs.jpg

<< Page précédente | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | Page suivante >>

Créer un podcast