Voir ma R. samedi, son sourire même diminué comme un peu d'espoir. La promesse de se voir vite, chez moi peut être. Pauvre R., j'ai gâché nos retrouvailles avec ma voix pleine de larmes, mes pauses pour éviter les sanglots. Je sais qu'elle l'a senti, je sais aussi que sa vie n'est pas beaucoup plus drôle que la mienne et j'ai un peu honte. L'après-midi difficile, les vagues de sanglots qui venaient et repartaient. Pour rien. La peur de perdre Mg, même si je sais qu'il n'est pas dans son caractère de s'excuser, de comprendre, de pardonner. Alors j'ai peur, j'ai peur de perdre la seule personne à qui je raconte vraiment mes soucis. Le soir, le concert beau et émouvant, et G. le metteur en scène, drôle et à l'écoute, il m'a offert de faire un stage encore ce week-end. Je ne sais pas si c'est vraiment raisonnable mais je vais surement y aller. Puis le dimanche studieux. Passer chercher A. et ressentir le soulagement, juste de sa présence mais si l'on ne se connait plus autant, A. m'apaise, même si on ne passe pas des moments fantastiques, c'est tellement bien de le voir régulièrement. Passer chercher m petite sœur : rire avec N., l'attention de C.,... Puis la voiture & l'histoire effrayante. Je ne me suis jamais étendue sur le sujet J. mais c'est vrai que sa rencontre m'a marquée, sa beauté, sa classe, son comportement étrange, gentil mais bizarre. Son clin-d'œil en guise de bonjour. Son attention et tout. Ses conseils adorables. Son sourire le jour du départ. Et voilà que ma petite sœur me rapporte une discussion entre elle et J. : « Mercredi, je dors chez ma grande sœur. - Mais tu ramène ton autre sœur, elle, elle dormira chez moi » Effrayant, effrayant. En même temps, c'est J., j'ai de quoi être heureuse. Enfin j'ai du mal à être sereine par rapport à ce week-end, je vais voir le magnifique J. et après cette discussion c'est étrange. J'avoue, je me repasse un peu mes souvenirs d'Avignon. A. sur le quai du train vouloir que son train ne parte de jamais, juste pour garder sa présence, sa voix. Puis reprendre le train vers ma solitude même si je le vis bien. Et avec tout ça, il y a quelque chose qui me remonte tellement le moral, je suis contente de mes portraits des gens de ma promo.