Ce matin à sept heure, je n'avais pas encore dormi. Je marchais pieds nus sur l'asphalte déjà chaud d'Avignon. J'avais ces milliards de souvenirs et d'émotions encore tellement vivants en moi. Cette semaine avec la troupe de théâtre, ces sept représentations de ce spectacle qui m'avait émue aux larmes quand je l'avais vu. Celles que j'ai vues de la régie, celles vues du public. Les rencontres que j'ai faites. Je viens de vivre sept jours de fous et même si sur le moment, j'étais souvent de mauvaise humeur, c'était le rêve. L'ambiance, les rires, les galères... La fois où J. a oublié ses notes, alors que le vent tournait déjà les projecteurs, que le choeur a raté une entrée, a chanté décalé, J. & B. alors si stressés qu'ils battaient la mesure sans savoir si quelqu'un les verrai. Il y avait leurs rires aussi. J. gentil & drôle, l'odeur de fumée qui régnait en régie. La parade jolie à regarder. Le choeur simpa. Les fins de soirée en terrasse. Les longues discutions, avec P. l'acteur principal, si modeste, si gentil. Avec C. & Q., parler de séries et de livres. Me moquer de Q., se battre avec du maquillage. La dernière et les blagues qui l'ont accompagnée. Pileux & écrevisses. Le micro pour parler au pianiste et le faire rire . Le retour après, arracher des affiches pour les mettre dans l'appartement que j'ai enfin trouvé. La soirée après. La musique. Moi aussi, je veux un ukulélé. Parce que J. était magnifique. Voler le chapeau de T. Me forcer à tenir éveiller. Le moment assise là-bas, me moquer encore de Q., qui m'a offert une cigarette et a cherché du feu pour moi. La fin de la soirée.  Q. qui m'embrasse en partant "En tout bien, tout honneur" a-t-il dit à mon père. P. qui m'envoie des bonnes ondes pour la suite. L'avis de J. sur le métier de régisseur, tellement vrai. Et tellement encourageant pour moi. Je lui ai dit "Merci" et il m'a répondu "Bon avenir" avec ce sourire encore. Remercier B. qui a été si gentil. Et puis rentrer avec ces souvenirs qui m'empêchent de dormir. Alors sortir pieds nus me balader en pensant à tout ça, à 7heure du matin.
J'ai vécu une semaine incroyable et je ne veux pas retourner à la réalité. 

La physique était étrange. J'avais l'impression de mal gérer mon temps et ça m'a un peu paniquée. Mais dans l'ensemble, je n'ai rien foiré. Il y a eu cette démonstration sur les satellites, j'ai regardé les formules que E. avait rentré dans sa calculette dans l'espoir d'un miracle. Sauf que dans ma mémoire, il y avait la démonstration entière. Il faudra que je pense à remercier E. comme il se doit. Le midi, F_f qui lance des battons, puis une bouteille d'eau pleine à B^a et moi qui les reçois tous. J'ai encore mal au dos. Le soleil qui brille plutôt bien. Puis la dernière épreuve. La SVT, la ROC sur un sujet où soit disant aucune ROC ne pouvait tomber. Je ne sais pas trop quoi en penser. On verra. En tout cas, j'ai finit tôt. Et de toute façon, je n'arrivais pas à me forcer à rester.
Sortir et penser qu'on est vraiment libres cette fois.

Passer chez J. qui est tellement de bonne humeur qu'il nous offre une bouteille de piquette et me promet de m'héberger ce soir, mais finalement je suis rentrée.
Le monoprix très vite. Et le bus qui part juste au bon moment. Comme s'il avait été calculé avec notre Timing. Arriver, et attendre A. assise par terre à l'arrêt. La petite clio rouge de A. qui voulait klaxonner dans le village jusqu'à ce que M^x arrive. Monter les tentes. Que M. et D. arrivent. D. qui m'a suggéré quand A. cherchait un homme fort. M^g qui faisait les noeuds. La tente qu'on a finit par monter même si M. et D. sont des débiles et ont enfoncé les sardines de façon à ce qu'elles soient inenlevables ce matin. M^x et M qui sont allés chercher les pizzas. D. qui me proposait gentiment ses clopes. D. qui se moquaient tellement de moi à propos du BTS et des coins pommés où je ne veux pas aller. Manger. A., D. et surtout M. à fond dans la musique qu'ils faisaient avec les bières. D'ailleurs tout le long de la soirée, j'ai pris des photos justes énormes et je suis contente. D'avoir un peu les tête de tout le monde dans mon ordi. Et Même D. qui me laissent le prendre en photo pour la première fois. D. et M. qui tentent une baignade. Et forcent M^x à les rejoindre. R. et É. qui arrivent. Avec la super bouteille de malibu de R. On a fait du café. D. & M. qui partent chez T., pour quelques temps. Et nous qui les accompagnons un peu. Sur le chemin, les panneaux travaux qu'on a arrachés (Oui c'est très mal.). Ceux qu'on a déchirés, ceux qu'on a déplacés. D. qui ne veut pas être notre héros. Notre photo Abbey Road. Chanter avec R. Danser avec M^x. Faire des Holà. 
Tellement de petites choses qui ont fait de cette soirée, la soirée de fin de bac rêvée.
La matinée qui a suivi, tellement douce. Eux tous. Drôles & gentils. R. adorable, M^x avec M^g on est fans, cette fille est trop parfaite. Faire pleins de photos. Le soleil agréable. Oui j'ai laissé trainer mon écharpe sur le sac à D. toute la matinée parce que quand je l'ai vue dessus j'ai pas eu envie de l'enlever.

D. a été étrange en vrai parce qu'il a repris ses remarques moqueuses-gentilles, sa main dans mon dos quand il m'a dit au revoir. Je pense qu'il sait. Qu'il sait qu'il est encore en moi. Et à vrai dire, je me suis faite à ce qu'il aime M^x,mais M^x a un copain et je sais très bien que je ne supporterais pas de le voir avec une autre.

Maintenant je suis aphone. Surement un peu à cause des clopes.
Enfin bon ça y est je suis en vacances et je viens de passer 48h supers avec M^g.

Je veux juste me souvenir de cette heure dans la voiture avec A., R. et M. Parce que c'est l'un de mes meilleurs moments depuis bien longtemps. Me rappeler combien ils étaient drôles. Combien la bonne humeur de R. compte pour la mienne, combien son sourire aide le mien. L'épreuve d'anglais ratée nous avait mis dans un de ces états. Enfin ratée, disons que pour moi si je n'ai pas quinze, elle sera ratée et je sais que j'ai fait pas mal de bourdes. En tout cas, nous riions aux blagues de mauvais goût de A. à moins que ç'ait été les coups que M. lui donnaient qui étaient drôles. Les embouteillages, les feux à répétition. Enfin voila. Eux trois, leurs rires, leurs sourires. Il ne m'en faut pas plus. Vous savez, ce Amit, si on tombe dessus, il va déguster. Voila.
J'ai aussi aimé marcher jusqu'à chez A. avec R., puis "réviser". Nous trois comme ça devient rare, mais comme j'aime tellement.
Sortir apeurée d'être la seule à avoir finit. Parler avec A_c, à ses collègues de lycée aussi. Il y en a un qui m'intrigue, j'espère le recroiser demain.
La maman de R. si gentille à la sortie, avec des abricots si bons. M. aussi, presque normal.
Vous savez finalement, je vais fêter la fin du bac chez Mx, et il y aura D. Je sais pas si j'ai peur. Pas plus que des maths demain en tout cas.
 

Aah c'est mal, c'est mal.
Mais il faut que je me vide, là. Parlons peu mais parlons bien. Je viens de vivre des journées bizarres. Mais celle-là atteint le summum !
Déjà le temps que j'ai passé sur la philo. Pour ce sujet. Bateau je trouve. Dépend-il de l'homme d'être heureux ? Je dis pas que j'ai cartonné, ça m'étonnerais d'ailleurs. Mais je pense que quelqu'aurait été le sujet, je n'aurait pas fait mieux. Déjà j'avais quelque pistes d'avance, éh ouais dans ma petite je réfléchit à ça des fois.
Et un des trucs positifs, c'est que M. m'a dit bonjour assez gentiment. Mais c'est pas ça qui faut retenir.

D. est en France. Depuis mardi, ça je le sais quand je sors vers 11h30, (Aaaaah honte à moi, je suis pas restée jusqu'à la fiin).
Je traine avec M^g, je discute avec A. Mais j'entends son prénom, un peu dans les conversations autour de moi. Je pense qu'ils se voient l'aprem. Puis il y a cette silhouette. Pantalon Orange, veste de moto & casque, D. qui apparait avec un grand sourire derrière le casque. Voila. J'ai le coeur qui bat très très fort. Je n'arrive pas à suivre la conversation de B^a et de M^g. Il est si proche. Il sert des mains, embrasse des joues. Tout le monde est de plutôt bonne humeur. Il passe près de moi, mais il ne me salue pas. Je suis ni surprise, ni rien. Je ne m'y attendais pas, je ne m'attend donc à rien. J'essaie de comprendre ce que me disent les autres. J'essaie d'être naturelle. Je lui tourne un peu le dos. Et là. Alors que le groupe est loin de nous. Il franchis les quelques mètres qui nous séparent. Alors que je ne l'espérais plus. Il me demande comment je vais depuis le temps, je suis tellement déstabilisée que je ne lui retourne pas la question. Il me demande si ça s'est bien passé, je ne sais trop quoi lui répondre, il me dit "Comme de la philo ;)'. Je sais pas. Ce moment, c'était pas grand chose mais c'était tellement, tellement D., venir quand je ne l'espère plus. ça m'a déstabilisée. 
J'espère que je me débrouillerais pour la suite du bac quand même. J'espère que je perdrais pas le fil.
M^g m'aide à un point. Cette après-midi elle a eut bien du mal à me faire tenir en place. A calmer ma surexcitation.