N'aurais-tu pas pu m'écrire ? Je ne sais pas. J'aurais juste voulu une lettre d'adieu. Quelques mots, pas une justification, quelques mots qui m'auraient prouvé que je n'avais pas rêvé, qu'il ne s'agissait pas juste de fumée. J'aurais voulu pleurer puis ne plus me soucier de ça. Me dire «C'est fini, voila. C'est tout. La vie nous a menés là où nous en sommes et il n'y pas de suite. » . J'aurais voulu une raison de ne pas m'imaginer de suite. J'aurais voulu de la haine, pas de l'indifférence. Je hais l'indifférence. Elle fait mon coeur se faner. Elle me fait dépérir. Ce n'est pas une passion, ce n'est pas ce que j'imaginais pour nous, après. Est-ce que tu t'en fous ? J'aimerai tellement savoir ce qu'il y a dans ta tête quand on évoque mon nom. Je voudrais te parler, juste cinq minutes. Mais c'est vrai, moi non plus, je n'ai jamais pris le temps de te parler de mes sentiments pour toi, mais je pensais qu'on avait le temps. Mais toi, tu n'as pas le temps, t'es "un coureur de jupons" on m'a dit, quand c'était trop tard. Le temps c'est pas le genre de truc que tu donnes. Moi, j'aurais juste voulu à la fin du notre, de temps, un mot d'adieu. Un signe de la main ou je ne sais pas. Quelque chose qui m'ait dit : « Ne m'attend pas ». Tu n'avais pas le temps pour ça, je suppose. Et c'est plus simple de pas se poser de questions. Mais, moi je m'en pose des questions, je ne sais pas faire autrement. Un adieu, c'est pas grand chose. C'est juste ce que j'aurais voulu de toi, ce jour-là. C'est tout ce que tu ne m'as pas donné. Est-ce parce que je ne valais pas cette sincérité. Peut-être. Tu n'as jamais eu l'air d'accepter l'idée que je ne te veuille aucun mal, que je veuille juste comprendre.
Adèle. Ou pas.