C'est comme un sourire forcé qui écorche la joue. Mais là, c'est des mots gentils qui te brule la gorge. Je dois errer dans l'iréel ou alors j'ai raté un évènement. Ou est-ce que c'est éclats de nous sont des souvenirs de rêves et non de moments passés ? Ou est-ce que ma naïveté se joue de moi comme toujours ? Il parait que c'est fort, l'amitié. Rien du tout. Rien. Des papillons, des fleurs, pas de roche. Pas une cabane, un château de cartes. Des bouts d'égo, déchirés. Il y en a qui mentent d'autres non. Il y en a qui aiment les gens qui les aiment, c'est tellement plus simple. Je vais pas tirer sur tes nattes, on en a plus l'âge. Et je n'en vois pas l'intérêt. Ton bout de moi se craquèle, je te le dis, ça s'effrite, comme de l'ardoise. D'ailleurs, il faut croire que notre histoire est écrite à la craie. Je ne vais pas te courir après, le jeu ne m'amuse plus. Si ton bout tombe, je serai triste devant ses débris, mais je ne prendrai pas de scotch, on a assez ris de moi et de mes façons de m'accrocher le passé sur le front, de contempler mes blessures, sans rien faire pour qu'elles guérissent. Je serai blessée et c'est tout. D'ailleurs c'est déjà fait, je suis blessée de partout. Je ne mérite peut-être pas qu'on s'en soucie d'ailleurs, ce n'est pas si important. Je suis l'enfant. Les miettes de quelqu'un assemblées n'importe comment. Tout ça t'a peut être fatiguée d'ailleurs, c'est peut être ça. La raison de tout. Ta raison. Celle qui te donne raison.
A toi et je n'ai pas peur de le dire,
Adèle.
Adèle.