Excuse moi d'avoir fait comme si. Excuse moi de ne pas croire. Excuse moi d'être quelqu'un d'autre. Excuse moi d'avoir quelque chose à me faire pardonner. Si dans les mots «tomber amoureux.» tomber me fait si peur, si peur... J'ai oublié mon coeur dans la poche d'un autre, je n'ai pas d'autre excuse. Ne fais jamais ça, s'il te plait.  Ne t'attarde pas trop sur un sourire, attends celui qui fait tout résonner dans ta poitrine. Son nom dans ma tête est une anagramme du mot aimer. J'ai peur de ça. Je ne veux pas te l'attribuer, je veux attendre. Je veux que le verbe que tu me demande de conjuguer ne rime plus qu'avec sa définition. Dis-moi que tu ne me laissera pas te faire de mal. Dis moi que tu m'arrêtera à temps. Serre-moi, disparais, je ne sais pas. Tout est si flou. Je ne me vois pas dans tes yeux. Je suis peut-être trop insignifiante comparé à toi pour exister à côté de toi. Il est le soleil, tu es la lune et je préfère la nuit. J'ai froid, l'insomnie me tue. Eteins la lumière, qu'on voit comment tu brille. Ne pars pas...Reste loin. Et puis, non. Je sais que tu ne me comprendras pas. Tu ne comprendras pas la ruine de femme que je suis. Il m'a consumée comme l'une de ses cigarettes. Pas finie, éteinte contre mur, jetée au sol sans un regard. Non, je ne sais pas. Parfois, je vis encore. Est-ce bien raisonnable ? Non, je crois qu'on a tort de laisser quelqu'un entrer dans notre poitrine. J'imagine qu'il finit toujours par s'y sentir enfermé. Et puis non, je préfère que tu y croie, toi. Toi, tu mérite qu'une femme soit là et représente autant pour toi que tu représente pour elle. Promet-moi que tu la trouveras, la vraie femme, celle qui aujourd'hui en veut au monde entier de ne pas te trouver. Promet-moi que tu saura lui dire ce qu'il y a de plus beau. Promet moi que tu me laissera admirer votre bonheur. Et puis non. Je sais que je serai jalouse. Je la haïrai, j'en suis sure. Elle ne sera pas assez bien pour toi. Elle ne m'inspirera pas confiance, j'aurais envie de te l'arracher. Je te supplierai de te rappeler de moi, je serai ridicule. Peut-être que ce jour-là, tu me détestera vraiment. Tu détestera ma faiblesse et ma fierté, mon orgueil et ma peur, mon idéalisme et mon défaitisme. J'espère que ce jour n'arrivera jamais. Reste-là. Enfin, peut-être as-tu déjà compris que tu valais beaucoup mieux qu'une idiote comme moi. J'ai si peur que tu m'aimes, mais si tu ne m'aimais plus, est-ce que je serai encore quelque chose ?

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Par Madness.of.Love le Jeudi 8 janvier 2009 à 22:54
« J'ai si peur que tu m'aimes, et si tu ne m'aimais plus, est-ce que je serai encore quelque chose ? »

Wow.
Et même le reste.

Et quand je me dis que je n'ai plus la force d'écrire... je lis ça, et j'ai une étincelle qui s'allume.

Merci.
 

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