Je n'ai pas le courage de continuer seule à me battre avec la vie. Avec des problèmes dix fois plus grands que moi. Et pourtant je n'ai plus personne pour me dire ça va aller, il y a de belles choses à côté. Je ne rie plus et j'ai oublié mon sourire. Et je me sens vide et impuissante. J'ai conscience que ce ne sont que des sentiments et qu'il y a les faits aussi, que j'ai réalisé des choses belles et grandes et que je me suis attachée des personnes belles et fortes mais en ce moment rien n'y fait. Aucune étincelle pour éclairer le noir même pour quelques instants. Le monde continue à tourner, il se fout de ma fragilité et dans une semaine j'ai vingt ans. Cette année, chaque inspiration a été douloureuse et chaque battement de coeur m'a laissée fatiguée. Je n'ai encore rien fait dans ma vie et je n'ai plus d'énergie, je ne sais pas comment repartir d'un bon pied. Je sens que je gaspille la vie, je suis en très bonne santé, on me dit même souvent que je suis jolie, et pourtant je n'utilise pas cette vie, je la regarde couler, je la ressens aussi et c'est douloureux. Je voudrais avoir guéri de cette dépression comme on le fait d'une bonne grippe et tout est derrière nous, on a plus mal. Là, je me sens constamment prête à faire le chemin inverse à me réenfermer dans mon cocon de pleurs et d'angoisses, il a amassé tellement de sel et de sang venant de moi qu'il m'est familier qu'il me protège comme le ventre de ma mère autrefois et c'est vrai personne ne l'a jamais atteint. Bien sur, personne ne la voulu non plus mais au moins j'y suis seule, personne pour me dire de "positiver", personne de plus heureux que moi pour comparer, personne de plus fort que moi. 
Mais encore si j'écris tout ça, c'est que j'ai avancé car au début il ne m'aurait jamais été possible de mettre des mots, mes mains tremblent trop pendant les crises de paniques qui ont cessé d'ailleurs, et je suis trop occupée à m'encourager à continuer de respirer pour penser à ce qu'il m'arrive.
Hier je pensais à la différence entre être triste et être dépressif, en fait elle est évidente pour moi, ma dépression est une maladie, au même titre que la grippe au même titre qu'une rage de dent. Et j'ai la même réaction face à elle. Quand j'ai mal aux dents, je prend du doliprane mais si ça ne cesse pas, je n'ai plus qu'à attendre et je reste prostrée en attendant que la douleur disparaisse et je ne fais rien. Hier je n'avais pas physiquement mal pourtant rien n'allait, tout m'était inconfortable. Dans ces moments, j'ai appris qu'il n'y avait qu'attendre, attendre que la douleur disparaisse. Quand on est triste, on boit un thé, on voit un amis, on regarde un film et on se sent mieux. Quand je suis dépressive, je me sens mieux quand mon corps l'a décidé et voir un ami peut aggraver beaucoup les choses parce que je n'en ai pas l'énergie et ça me panique de me montrer aussi vulnérable.
 
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J'ai essayé, j'ai essayé,
Mais j'ai le coeur sec et les yeux gonflés
.

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J'ai mis beaucoup de mes oeufs dans ton panier, maintenant ils s'éloignent et ils s'abîment. Protège ton coeur Manon. ça va cogner. Parce qu'elle ne sera pas toujours là, même si elle l'a dit. Protège ton coeur. Etouffe ces cris, ils ne sont pas beaux à voir. ça va claquer de porter, ça va cracher des insultes mais c'est mieux pour toi. 
 
" You know I came here the night I left
but I didn't make it past the front door
I almost walked in but I knew that if I did
I would just be the same old Elizabeth
and I didn't want to be that person anymore"
Je crois qu'il faut que j'adapte mon blog à mes besoins du moment. Il m'a servi d'exutoire au début pour des peines qui me semblent un peu dérisoires aujourd'hui, puis il m'a servi de carnets à souvenirs, que j'aime lire pour me rappeler comment ces moments étaient chouettes, laisser ces bonheurs m'éclairer encore. Mais aujourd'hui, j'ai du mal à continuer tout ça, j'ai vraiment du mal à parler de ce que je vis. Parce que je sais que toutes mes sensations sont déformées par ma dépression. Même si parfois elle me laisse un peu de mou et je peux alors rire et sourire sincèrement, elle est là. Et tous les sentiments perçus par ce prisme, je m'en méfie et n'aspire qu'à les oublier. Biensûr, ce n'est pas aussi simple que ça. Puisque tant que je n'aurais pas mis de l'ordre dans toutes ces inquiétudes elles ne me lâcheront pas je sais. Je ne peux pas attendre l'accalmie comme un train en gare. Mais les écrire ici ne serai pas d'une grande utilité pas plus que d'alerter mes amis qui s'ils ont senti quelque chose pensent sûrement que je suis fatiguée. Après les 3 mois que je viens de passer, il est clair que c'est faux et que mon problème va bien plus loin que ça. Il est clair qu'il nécessite une aide professionnelle et je consacre pas mal de temps à la chercher. En attendant, ma mère reste un véritable catalyseur à angoisses et la maison de mes parents, un espèce de purgatoire qui me fait regretter d'être en vacances et de n'avoir rien de prévu. Pourtant aussi loin que je me souvienne, elle avait toujours été un refuge. C'est en gros, tout ce qu'il y a à dire de moi à l'instant. Mais le bon côté est que j'ai trouvé un moyen de fuir plutôt efficace : les bouquins, les films. Ce genre de choses. Je n'aime pas les blogs de critiques, je ne les lis pas ou peu mais je crois que j'aimerais me souvenir de ce que j'ai lu et vu, des mes points de vue là-dessus, alors voila tout ce blabla pour dire que les articles à ce sujets vont se multiplier ici. J'avais un peu commencer ici. J'ai tenu ces critiques pendant presque 6 mois mais elles ne sont pas claires et plus très à jour. C'était juste pour prévenir, pour prendre cette décision, parce que c'est en ce moment le seul moyen de continuer ce blog en écrivant quelque chose de sincère et c'est la seule chose qu'il a toujours été : sincère. 
 
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Merci X. de continuer à essayer de fixer un moment où se voir même si tu viens d'essuyer 4 refus. Merci L*  de ce que tu as fait pour moi dimanche, j'aurais voulu que ce moment dure toujours et j'ai hâte qu'on discute. Merci K. d'ignorer ma mauvaise humeur et d'être le seul à me faire rire en ce moment où j'en ait tellement besoin. Merci pour ton sms vendredi, alors que j'avais la haine contre le monde entier simplement parce que je suis malheureuse et que j'ai honte de ne pas parvenir à le cacher. Lire que j'avais un nouveau message de toi, j'ai pensé directement que tu allait te foutre de moi parce que je n'ai pas résisté à manquer notre dernier cour alors ce "T'as eu 15 en Gillou, t'es énorme ;)" il m'a vraiment remonté le moral. Au moins autant que m'accorder cet après-midi-là. Quitter notre ville déprimante qui m'angoisse et retrouver ma ville. Passer chez le tatoueur qui dit que mon projet va être génial, prendre rendez-vous un jour de cours parce que je ne veux plus attendre. Après cet après-midi en ville, je sais que je n'irai pas mieux en me forçant à tenir une discipline coûte que coûte. La solution n'est pas non plus me laisser aller à cause de la culpabilité. Je vais essayer de trouver un juste milieu. Je vais essayer de me ratrapper auprès de As que ma mauvaise humeur a soulé on dirait. Mais dans un sens, je commence à comprendre que j'en ai mare des études que l'état d'esprit "on est jeunes, faut en profiter" m'agace. Que mes petits camarade qui sortent tous les soirs et ne réussissent pas très bien leurs études ne devraient pas me faire culpabiliser de me donner des objectifs et de les atteindre.  L'objectif qui reste à atteindre c'est d'avoir mon code avant mi-mars mais c'est pas gagné. En ce moment, mon humeur a ses hauts et ses bas mais les bas sont tellement bas. http://fc01.deviantart.net/fs70/i/2011/334/3/1/winter_comes_like_bone_pain_by_lemonlemonlemon-d4hrvdw.jpg

Aujourd'hui je n'étais pas très bien et pourtant, je ne me l'explique pas. J'ai fait de toute petites erreurs toutes pourries en physique et ça m'a énervée. Les remarques de K. même si elles étaient gentilles au fond, ont tout agravé. A midi, je suis rentrée et j'ai pleuré un quart d'heure au fond de mon lit, pourtant il n'y a pas rien de grave. J'ai de la chance, je suis en bts audiovisuel, ce n'est pas donné à tout le monde. J'ai aussi une classe adorable, K. a pris une heure ce midi à m'expliquer la modulation d'amplitude alors que je lui avait rien demandé, il a juste proposé. Mon colloc' est cool aussi, hier, j'ai mangé avec lui et ses potes et c'était drôle. Mais il y a quelque chose qui va pas. Et je me demande, si le problème n'est pas juste novembre. Novembre m'angoisse chaque année, je crois. Par peur du bilan de celle-ci peut être, un bilan qui ne fait qu'accroitre ma peur de l'avenir. Mais quoi ? Qu'est-ce qu'il me faut ? J'ai eu double A à au moins deux de mes photos, les gens de ma classe les ont aimé en plus. J'ai eu une note convenable au ds que j'ai redouté toute les vacances et pourtant, il était dure et tout le monde s'est un peu planté et j'ai eu une bonne note dans une autre matière. Pourquoi j'angoisse sur mon bts alors que j'ai plus ou moins trouvé un rythme de travail et que j'arrive à m'intéresser. Avant les vacances, j'avais écris ça un soir. C'est toujours d'actualité, voir pire. Et la pluie n'aide pas. "Parfois, j'ai l'impression de n'être qu'une pelote d'angoisses, un millier de questions aglomérées. ça fonctionne comme la laine : quand je veux lever une angoisse, je tire sur le bout, ça vient un peu dans un premier temps mais derrière, c'est pire ! Tout s'est resserré sous la tension en un enchevetrement plus complexe, plus insolvable encore. Je voudrais une solution rationnelle à tout ça. Je pensais enfant, qu'être grande, c'était ne plus avoir peur. Pourtant j'ai bientôt dix-neuf ans et je suis littéralement dévorée par la peur. Peur de l'avenir, de ne pas être à la hauteur, de ne jamais trouver ma voie, de la solitude, de ne pas réussir, de décevoir, d'être déçue, du monde autour,... Je crois que malgré tout gardé l'illusion que vieillir lisserai l'angoisse. Mais j'ai peur de ce que l'avenir me reserve." J'ai mal au crâne mais j'ai encore oublié de m'acheter de l'efferalgant. J'ai décidé de rester ici, ce week end, de ne pas rentrer chez moi. Mais j'ai l'impression de n'être pas prète pour ça. Je suis une antithèse, j'ai au moins aussi peur de l'attachement que de la solitude. J'ai des rêves bien trop grand pour moi, je sais très bien qu'au fond mes épaules ne supporteraient qu'une petite vie rangée. Alors quoi. Est-ce que je vais continuer à me mentir à moi-même, à parler beaucoup plus qu'agir, à n'être qu'une moitié de moi et essayer de redessiner l'autre constamment.

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