Merde, merde, merde. Comment c'est possible ? Comment ça a pu m'arriver (encore). Je ne sais pas vraiment si c'était son jeu. Ou le mien. Je sais juste que j'ai certainement perdu. J'aurais du me méfier des regards de Al, et de mes idées débiles et immorales au final.
Pourtant la soirée avait tellement bien commencé, revoir O. et Ba. Mu avec j'ai aimé discuter, parler de M. et de Mg, rire avec les amis de Rn . En faite, tout a été cool. Le vendeur du U aux yeux verts magnifiques (et pourtant je ne m'intéresse pas aux yeux des gens), tout sourire et gentil. Regarder le jeux à boire, jouer un peu. Discuter sur le balcon. Marcher dans Grenoble. Mais il y a eu le moment où ça a dérapé. Je n'arrive pas à m'expliquer ce qui s'est passé. Je n'ai pas le force de raconter les détails ni même la force d'y penser. Mais en gros il était vraiment tard et plus que sous l'effet de l'alcool, j'étais fatiguée d'une fatigue bizarre qui anesthésie et qui inhibe la réflexion. Toujours est-il que je suis retrouvée dans les bras de Rn et que ça n'aurait pas du arriver. ça n'aurait pas du arriver parce que je me moquais des filles qui entraient dans son jeu et parce que je n'en avais pas envie je crois. Et maintenant il pense m'avoir blessée parce qu'il a regretté. Il a été brutal c'est sur. Mais je trouve ça tellement nul nul que cette histoire mette une barrière entre nous, parce que maintenant qu'elle m'en éloigne, je me rend compte que je tiens à lui. Je sais quelle est la solution, je sais qu'il faut que je lui envoie un mot. Mais j'ai tellement peur qu'il s'en foute, j'ai peur qu'il ait trop honte, qu'il me juge. Merde, je crains tellement. Sur ce je vais essayer de lui écrire.
 
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[ La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu prêt propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave. ] Justine Lévy


Par contre la semaine dernière, c'était cool j'ai emmené A. et X. au spectacle de la troupe. On a eu beaucoup de mal à trouver le spectacle et on est arrivé un quart d'heure en retard mais ils bien aimé. Ils ont aussi rencontré P. et ils ont enfin compris mon enthousiasme. Et puis mon stage est cool finalement.Donc ça va plutôt bien sinon. A part les résultats de post-bac qui sont hyper stressant.
 

Il est important de laisser certaines choses disparaître. De s'en libérer. De s'en défaire. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées, parfois on gagne, parfois on perd. N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, que l'on reconnaisse vos efforts, que l'on découvre votre génie, que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles. Non par fierté, par incapacité ou par orgueil mais seulement parce que ce qui précède n'a plus sa place dan votre vie. Fermez la porte, changez de disques, faites le ménage, secouez la poussière. Cessez d'être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes.

_ Paulo Coelho _

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Je ne sais pas à quoi j'ai joué, je me suis totalement replongée dans juin dernier. C'était très bête. Il faut que j'arrête de vivre dans le passé, comme si je pouvais le retrouver. Il faut que j'accepte cette vérité, je ne retournerai jamais au lycée. Ce n'est pas une pause, les gens avec qui j'ai perdu contact, je ne les verrais plus. Il faudrait que je m'installe pour de bon dans ce présent, celui d'une fille plus âgée, plus seule mais plus lucide et plus forte. Que j'arrête les photos, les chansons, les injections régulières d'un passé qui n'était pas si parfait.
Souhaitez-moi bonne chance, parce que maintenant je vais le faire. Je vais avancer pour moi. Vivre pour moi et pas pour me raconter à Eux.
 

 

L'humeur est à la panique. C'est dur de se dire que je ne peux plus rien faire. C'est plier. Si j'ai une chance de fou furieux, je serai peut être prise quelque part, en tout cas la seule chose qu'il y a à faire c'est attendre. C'est cruel que je me rappelle à ce moment-là combien mes chances sont infimes. Pour oublier je bosse. Aujourd'hui, j'ai plié une matière sur les quatre à réviser, il m'en reste 3 et 3 jours, le calcul est relativement vite fait.
 
Je sais que ma panique reflète en faite quelque chose de très positif. Mon envie d'aller à Roubaix. Parce que oui, j'ai aimé cette ville très sale mais tranquille. J'ai apprécié marché 6 km dedans. En vérité, mon aller a été très kaotique, le retard du train qui ne me laissait aucune marge, le plan des arrêts de bus, celui de Lille où Roubaix était minuscule et pas détaillé. Au bout d'un quart d'heure, j'avais à peine quitté la gare et je faisais des crises d'asthme de panique. J'ai vraiment galéré, ravalant mes larmes, me remotivant en me disant que de toute façon, je ne pouvait pas rentrer chez moi en disant  que je n'avais pas trouvé le lycée. Mais j'ai bien fait d'y arriver. L'entretien ne s'est pas très bien passé mais les profs ont été très simpa ils m'ont redonné de la confiance, et de la détermination, il faut que j'y arrive. Et il faut que j'aille à CE bts. Parce que tout m'a plu là-bas. Le prof qui a pris de son temps pour me faire visiter et sa passion. Ceux que j'ai croisé à l'entretien. La fille de Boulogne (j'ai pas pensé à lui demander son prénom), la fille de Bourge, Sylvain avec qui j'étais assise dans le tgv, persuadée presque dès le début qu'on allait au même endroit et en effet je l'ai retrouvé là-bas, et c'était sympa de tous partager nos expérience, d'entretiens et de non-entretiens. En faite, cette journée a Roubaix a été un enchainement de galère mais les gens y étaient différent qu'à Annecy, je m'y suis sentie bien. Et le lendemain matin, j'avais un vrai sourire incontrolable aux lèvres en pensant à la ville que j'avais découverte, à ma motivation retrouvée, et au moment sympa, passé à se perdre dans Paris avec C. que j'ai été contente de rencontrer enfin ! Hier, j'ai aussi bien rigolé en rejoignant papa à sa manif-oeuvre d'art.

Enfin voila. Panique parce que je sais ce que je veux pour une fois. Et c'est ce que j'arriverai peut être jamais à avoir. Je commence à sentir que cette année m'a grandie. J'ai écouté Saez aujourd'hui, ça m'a évoqué Mg et je ne sais pas pourquoi, j'ai eu l'impression que mes souvenirs avec elle sont remplis de candeur et d'insouciance. Surement parce que lundi, dans mes discutions avec Co, j'ai trouvé qu'on avait tellement grandi. On a changé d'illusions, d'envies, d'opinions. Mais ensemble. Et puis Rn nous a rejoint et j'ai été contente de le voir. Je suis vraiment attachée à ces deux-là. Et le soir avec ma L*, se coucher dans le même lit et parler des heures après avoir éteins comme avant. Le message de X. sur fb et M. qui rit, ça a illuminé ma soirée.

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Il faudrait que je bosse les partiels qui m'arrivent dans le coin de la figure (les 22 et 23) au lieu de réfléchir à des choses qui ne sont pas si importantes. Ma relation avec A. je pourrais y réfléchir encore longtemps vu comment tout s'arrange. Mon absence de réaction quand j'ai revu J. est plutôt positive alors pourquoi y penser. Et la ville où D. feras ses études ne devrais avoir aucune importance même si j'ai un entretien dans la dite ville mardi. Je suis rentrée de Paris mercredi et j'ai repris des billets pour Paris jeudi, parce que j'y retourne, je vais à Roubaix mardi et je dors à Paris. Depuis mercredi, je n'ai pas ouvert un livre. Je suis désespérante. Il faut que je bosse mes partiels mais j'ai des illusions et des questions qui me flottent dans la tête et je les laisse me noyer. Ça craint. Mon vrai problème que j'essaye de faire disparaître derrière toutes mes prises de tête, c'est mon stage. J'ai pas envie de le faire et j'ai oublié de faire les papiers. En plus, j'avais un rendez-vous téléphonique avec mon maitre de stage et il m'a oublié. Je devrais lui envoyer un mail, envoyer un mail à la secrétaire de la fac mais comme je sais pas exactement ce qu'il faut que je dise, je repousse ça à la veille du jour-J, c'est malin. Et puis, je suis trop fatiguée et je ne dors pas. J'ai perdu la notion du temps et des priorités. C'est la défaite, je suis vraiment dans la merde. Plus je me déteste, plus je doute, plus je réfléchi, moins je travaille. C'est un putain de cercles vicieux et quand il recommence j'ai un peu moins confiance. Et putain ma L* me manque tellement, tellement.

Ce 9 juin sera décidément le début ou la fin de ma vie. Le début parce que si ça arrive enfin, si j'ai le bts, l'avenir sera moins incertain. La fin parce que si je ne l'ai pas je risque d'avoir du mal à me retrouver des objectifs après 4 ans à courir après celui-là.

Trève de plaintes inutiles, faut voir le bon côté des choses puisqu'il est bien là : j'ai passé un super moment aux tuileries avec mon E.. A  Boulogne, ils ont été très gentils avec moi et j'ai pas perdu mes moyens. J'ai un autre entretien, c'est un progrès par rapport à l'an dernier et je vais découvrir Lille. A. est cool en ce moment. Jeudi soir, c'était un très bon moment surtout la loge et ses acteurs drôles. Et puis A. a raison, mes partiels je peux y aller un peu au talent vu qu'ils ne suffiront pas à rattraper un échec de 6 mois. Déesse va bien, enfin. Et j'ai surement du boulot pour juillet.
 
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Et vous voulez que je m'en aille après avoir vu ce sourire de si près ?

C'est K. le problème. En faite, il n'y a aucun doutes là dessus : je veux partir, je suis heureuse de partir. Mais mince. J'ai eu mon dernier cours aujourd'hui et c'est seulement hier que j'ai remarque ce rire. Pourtant K. en a un à vous rendre heureux pendant deux semaines. Et hier quand il nous aidait pour notre travail, il était de bonne humeur et on a beaucoup ri. Je suis un peu triste de l'avoir vraiment connu qu'au dernier moment. Et en plus, je n'ai pas croisé Grillote de la semaine. Enfin voila, je pars, je laisse cette année derrière moi et ça me fait du bien. J'aime pas cette ville, enfin surtout à cause de ses habitants et je la quitte enfin.
Et sinon. Mercredi prochain, ça sera Boulogne Billancourt II, bin oui, parce que ça sera la deuxième année que je vais à l'entretien. J'ai peur. Peur de me faire défonser, une fois de plus. Peur de perdre encore mes moyens. Et sinon ça sera ma première découverte de Paris seule, je sais pas si je vais y rester très longtemps mais ça sera l'aventure quand même :)
 
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